Tu hésites entre rester solo et recruter ?
Je l’ai vu chez beaucoup de client.es : rester seul.e paraît plus simple… jusqu’au jour où ton business te bouffe tes soirées, tes week-ends et tes vacances. À l’inverse, déléguer trop vite, sans réfléchir, peut devenir un vrai casse-tête.
La vérité, c’est que ni l’un ni l’autre n’est parfait : tu dois choisir tes problèmes.
Et pour ça, je te partage 7 vraies questions à te poser avant de déléguer.

Pourquoi déléguer ne rime pas toujours avec liberté (et pourquoi rester solo peut te coûter plus cher)
J’entends beaucoup de CEO dire : “Si je délègue, je vais perdre ma liberté.”
Et en face, d’autres sont persuadées que rester seul.es, c’est la garantie de la tranquillité.
Sauf que… ce n’est ni blanc ni noir.
Je l’ai vu chez mes client.es : rester seul.e finit souvent par coûter plus cher (en énergie, en opportunités, en sérénité).
Et déléguer, quand ce n’est pas bien préparé, peut vite tourner au chaos.
Solo = liberté ? Pas si vite…
Un de mes derniers prospects m’a confié qu’il n’avait pas publié son podcast depuis six mois. Pas par manque d’idées, mais parce qu’il passait ses soirées à batailler avec son logiciel de montage (et qu’en plus il détestait entendre sa voix).
Une autre cliente, pourtant experte en marketing, ne publiait jamais ses articles de blog. Ils restaient coincés dans un Google Doc, faute de temps pour les mettre en forme et les optimiser SEO.
Rester seul.e paraît plus simple… jusqu’au jour où ton contenu s’empile dans les dossiers “à finir” et que ton audience s’éloigne doucement.
Tu deviens prisonnièr.e de ton business, sans même t’en rendre compte.
Recruter = chaînes supplémentaires ? Faux.
Je me souviens avoir rencontré, dans un évènement en ligne, une podcasteuse qui avait peur de déléguer son montage. “Mais si la personne rate des détails, mes auditeurs vont le remarquer !”
On a testé un épisode ensemble, et elle a accepté de déléguer ensuite tous ses montages. Résultat : elle a retrouvé deux après-midis par semaine. Deux après-midis qu’elle consacre aujourd’hui à bosser pour ses clients, à trouver de nouveaux invités et à nourrir sa communauté.
Autre exemple : une coach qui détestait créer des visuels Instagram. Elle m’a dit un jour : “C’est pas mon métier, mais j’y passe mes samedis…” Quand elle a lâché ça, elle a non seulement retrouvé ses week-ends, mais elle a surtout vu son engagement grimper, parce que ses posts sortaient enfin régulièrement.
Déléguer ne t’enferme pas. Ça te rend disponible pour ce qui compte vraiment : ta voix, ton message, ta relation avec ton audience.

Les 7 vraies questions à te poser avant de déléguer
Déléguer, ce n’est pas “se débarrasser d’une tâche relou”.
C’est une vraie stratégie. Et si tu veux que ça marche, il faut d’abord te poser les bonnes questions.
Voilà celles que je travaille avec mes client.es avant toute collaboration.
1. Quelle est ma zone de génie (et qu’est-ce qui me plombe l’énergie) ?
Une podcasteuse que j’accompagne adore interviewer. Sa voix brille, son énergie passe. Mais dès qu’elle ouvrait Audacity, tout s’écroulait. Résultat : deux semaines de retard sur chaque épisode.
Ta zone de génie, c’est ce qui te donne de l’énergie. Le reste, c’est ce qui te pompe. La première étape, c’est d’oser voir la différence.
2. Est-ce que je veux déléguer des tâches… ou construire une vraie équipe ?
La nuance est énorme.
Déléguer des tâches : tu confies ton montage à un.e freelance, tes visuels Insta à un.e graphiste.
Construire une équipe : tu partages ta vision, tu engages un bras droit qui suit ton calendrier éditorial, tes statistiques, tes process.
Les deux fonctionnent. Mais il faut savoir ce que tu veux vraiment.
3. Est-ce que je cherche à me sauver… ou à évoluer ?
Erreur classique : déléguer quand tu es déjà en surcharge totale. J’ai vu une entrepreneure embaucher une assistante de mon réseau en panique. Résultat : aucun process, juste des mails envoyés à 23h avec “fais ça vite stp”. Ça n’a pas tenu trois semaines.
La délégation n’est pas un pansement. C’est une stratégie d’évolution.
4. Est-ce que j’ai clarifié le “pourquoi” de ce poste ?
Dire “j’ai besoin d’aide” ne suffit pas. Si tu veux “une assistante” juste pour “t’aider”, ce n’est pas pour que ton assistante reçoive des bouts de tâches sans comprendre l’ensemble. Par ce que le résultat sera: frustration des deux côtés.
Exemple concret : quand tu délègues la diffusion d’un podcast, le “pourquoi” n’est pas juste “mettre l’épisode en ligne”. C’est : assurer la régularité, optimiser la visibilité et maintenir le lien avec l’audience. Ça change tout.
5. Est-ce que je suis prête à lâcher le contrôle ?
Une CEO venait reprendre chaque visuel Insta que je lui préparais (selon ses templates) et qu’elle avait pourtant déjà validé… juste pour “changer une virgule dans le titre”. Tu vois le souci ? J’aimais beaucoup cette cliente mais j’avais toujours la sensation de ne jamais pouvoir la satisfaire.
Si tu passes plus de temps à corriger qu’à créer, ce n’est plus de la délégation.
Lâcher le contrôle ne veut pas dire tout accepter. Ça veut dire faire confiance et accepter que les choses soient faites autrement.
6. Quel budget je peux investir sans trembler tous les mois ?
Tu n’as pas besoin d’un CDI à 2 500 € pour commencer. Une cliente que j’accompagne a commencé par 5h de soutien par mois. Résultat : ses épisodes sont enfin sortis régulièrement, et elle a trouvé des clientes grâce à ça.
Déléguer peut coûter 300 € par mois. Si ça te libère du temps pour vendre une prestation à 1 500 €, c’est vite rentabilisé.
7. Qu’est-ce que je veux VRAIMENT ?
Certaines clientes me disent : “Je ne veux pas scaler, je veux garder mon business artisanal.” Dans ce cas, pas besoin d’une équipe complète. Une assistante quelques heures par mois suffit.
D’autres rêvent d’un podcast qui tourne même en vacances, d’une newsletter hebdo, d’un YouTube qui grandit. Là, oui, il faut penser “équipe” et stratégie sur le long terme.
Il n’y a pas de bonne réponse. Seulement la tienne.

Les erreurs les plus fréquentes quand tu délègues (et comment les éviter)
Je vais être honnête : la plupart des clientes qui me disent “j’ai essayé de déléguer, mais ça n’a pas marché”… avaient surtout fait ces erreurs-là. Et crois-moi, elles sont évitables si tu sais les repérer.
1. Attendre d’être au bord du burn-out pour recruter
Tu veux la vérité ? Si tu délègues quand tu es déjà sous l’eau, tu n’as pas le temps ni l’énergie d’accueillir correctement la personne.
Exemple : une formatrice que j’ai rencontrée m’a dit “je prends une assistante parce que je n’en peux plus, j’ai trop de choses en retard”. Résultat : aucun process, zéro brief clair. C’était à mes débuts, j’avais besoin de ce contrat et pourtant j’ai tenu… trois semaines.
Comment éviter ça : anticipe. Délègue avant d’être à bout, pas après.
2. Recruter à l’arrache “parce qu’on m’a recommandé quelqu’un”
“On m’a parlé d’une fille super pour gérer mon Insta, alors je l’ai prise direct !” → Résultat ? Catastrophe.
Ce n’est pas parce qu’un prestataire est bon avec une personne qu’il sera adapté à ton style, ton ton ou tes valeurs.
Comment éviter ça : teste, fais un call, donne une mini-mission avant de t’engager sur le long terme.
3. Croire qu’un freelance va te ramener du chiffre d’affaires tout seul
J’ai déjà entendu ça : “Je vais déléguer mon podcast, ma communication et ça me ramènera plus de clients.”
Non. Ce n’est pas le rôle de de ton assistante. Son rôle, c’est de te libérer du temps. C’est à toi d’utiliser ce temps pour développer ton business.
Comment éviter ça : rappelle-toi que déléguer, c’est investir pour gagner du temps et de la clarté. Pas acheter une baguette magique.
4. Donner des bouts de tâches au lieu d’une vraie mission
Une cliente avait embauché une collègue assistante “pour l’aider sur Insta”. Concrètement ? Elle lui envoyait des visuels à poster sans explication, ni vision, ni stratégie.
Résultat : posts incohérents, perte de temps, frustration des deux côtés.
Comment éviter ça : explique le pourquoi derrière la mission.
5. Vouloir tout contrôler (jusqu’à la couleur des virgules)
Oui, ça existe. Des CEO qui valident chaque virgule d’un script ou qui repassent derrière chaque visuel Canva.
Crois moi : ça prend plus de temps que de le faire soi-même.
Comment éviter ça : accepte que le travail soit fait à 90%. Le reste, c’est du perfectionnisme qui te bloque plus qu’il ne t’aide.
Moralité : la délégation, ça s’apprend.
Et si tu veux que ça marche, traite-la comme une compétence à part entière… pas comme une fuite en avant.
Rester solo ou recruter : comment choisir tes problèmes
On rêve tous.tes du scénario parfait : être libre, créatif.ve, et avancer sans aucun obstacle. Sauf que… ça n’existe pas.
La réalité, c’est que tu dois choisir tes problèmes. Et ça, j’adore le rappeler à mes client.es.
Si tu restes solo…
Tu gardes la simplicité. Tu décides seul.e, tu connais tout par cœur, ton business tient dans ton ordi.
Mais le revers, c’est que tout repose sur toi.
Pas de plan B si ton micro lâche le jour de l’enregistrement.
Pas d’épisode publié si tu es malade ou en vacances.
Et beaucoup de temps perdu sur des tâches qui ne te font pas vibrer (SEO, visuels, newsletters à programmer…).
Résultat : liberté apparente, mais dépendance totale à toi-même.
Si tu recrutes…
Tu gagnes en souffle. Tes épisodes sortent même si tu es partie en week-end. Ton podcast vit sur Instagram, Linkedin ou YouTube sans que tu passes tes nuits sur Canva. Et tu as quelqu’un à qui dire : “tiens, ça, je n’ai pas envie de le faire”.
Mais ça vient avec d’autres challenges : trouver les bonnes personnes, accepter de déléguer à 80%, investir un budget chaque mois.
Ce n’est pas plus facile, c’est juste différent.
La vraie question à te poser
Est-ce que tu veux continuer à jouer en solo artisan, en prenant plaisir à tout gérer toi-même ?
Ou est-ce que tu veux passer en mode chef d’orchestre, en assumant les défis d’une petite équipe… pour ne plus porter ton business seul.e ?
Il n’y a pas de bonne ou mauvaise réponse. Seulement la tienne.
Conclusion : déléguer ou rester solo, le vrai choix du CEO
Tu l’as compris : il n’y a pas de voie parfaite.
Rester solo t’apporte la simplicité, mais aussi la solitude et la charge mentale.
Recruter t’ouvre des perspectives, mais demande d’assumer de nouveaux défis.
En fait, la vraie liberté, ce n’est pas “solo vs équipe”.
C’est d’oser choisir ce qui est juste pour toi, aujourd’hui.
Alors, je te pose la question : quels problèmes es-tu prêt.e à assumer pour faire grandir ton business ?
Et si tu sens que tu as besoin d’un regard extérieur pour clarifier tout ça, viens m’en parler.
Un simple DM, un appel découverte, et on en parle sans pression.

